Évaluation finale du Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement (PICTV)

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Rapport final

Octobre 2009

Présenté et approuvé par le Sous-ministre au Comité ministériel de l’évaluation du 30 octobre 2009

Table des matières

Sommaire Exécutif

Le Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement (PICTV) a été mis en place en 2002 pour aider les entreprises à s'adapter aux importants changements du commerce et du marché. En 2004 et 2005, le PICTV a reçu des fonds supplémentaires pour le volet Efficacité de la production de textiles (VEPT) (aussi appelé Programme des textiles canadiens – CANtex).

Le PICTV a aidé les entreprises du textile et du vêtement (projets des entreprises) ainsi que les associations de l'industrie (Initiatives nationales) au moyen d'un programme de contribution. Le financement des projets des entreprises du secteur du vêtement a pris fin en mars 2005. Exécuté conjointement par Industrie Canada (IC) et Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC), le PICTV a été géré par IC pour le reste du Canada.

Ce rapport présente les résultats de l'évaluation finale pour la période allant de l'exercice 2002-2003 à l'été 2009. L'évaluation se penche sur la pertinence et le rendement du programme. Elle a été réalisée par TDV Global Inc. pour le compte de la Direction générale de la vérification et de l'évaluation (DGVE) d'IC. Elle a été dirigée par un gestionnaire en évaluation de la DGVE. Un membre de l'équipe d'évaluation de la DGVE a fait partie de l'équipe d'évaluation. Un comité directeur composé de représentants d'IC et d'intervenants externes clés a fourni une orientation générale et des conseils lors de la réalisation du travail. Étant donné que le PICTV doit arriver à échéance le 31 mars 2010, aucune recommandation n'a été formulée dans le rapport d'évaluation, et il n'a pas été nécessaire de réaliser un plan d'action de la gestion du programme.

En résumé, le programme était justifié et conforme aux priorités gouvernementales. Le PICTV a atteint la plupart des objectifs fixés, créant des secteurs certes plus petits, mais probablement plus forts et plus productifs. Tout porte à croire que des marchés à créneaux et des marchés à plus grande valeur ajoutée ont été créés dans les secteurs du textile et du vêtement. En tant que programme de contribution, le PICTV a été géré de façon efficiente. Des mesures ont été prises pour mettre en œuvre les changements recommandés dans l'évaluation formative; toutefois, quelques différences persistent dans l'uniformité de l'exécution du programme.

Bien-fondé / pertinence

Le PICTV est conforme aux priorités du Ministère et du gouvernement fédéral. L'intervention du gouvernement fédéral était justifiée en raison des pressions du marché exercées sur les secteurs au moment du lancement du programme. Les bénéficiaires du fonds affirment que la plupart des projets n'auraient pas pu se réaliser sans l'aide du PICTV. Quelques programmes complémentaires sont en place à l'échelle fédérale et dans quelques provinces. Toutefois, aucun chevauchement n'a été signalé et les modalités de ces programmes empêchaient toute double comptabilisation des dépenses. L'industrie est préoccupée à ce qu'il y ait une approche fédérale coordonnée pour aider les secteurs du vêtement et du textile lorsque le PICTV arrivera à échéance.

Les secteurs du vêtement et du textile ont été largement restructurés par suite de la libéralisation des échanges et d'une compétition des coûts à l'échelle internationale — des changements qui avaient d'ailleurs été prévus au moment de la création du PICTV. Même si ces changements avaient, en grande partie, été prévus, les deux secteurs ont dû s'adapter aux nouvelles réalités du marché. Ils ont également affirmé avoir besoin d'aide supplémentaire pour réaliser leurs activités axées sur leurs priorités stratégiques. Soulignons que le secteur du textile a élaboré une vision et un plan pour l'avenir dans sa « Carte routière technologique de l'industrie canadienne des textiles ». Ce document comprend une série d'activités pour lesquelles le secteur aura besoin d'aide s'il veut les réaliser, comme de meilleurs partenariats, des études de marché, des activités de communication, une vision en matière de ressources humaines ainsi que des modèles de formation continue. L'industrie du vêtement a défini un certain nombre de priorités, notamment en ce qui concerne les normes et la sécurité des produits, le respect de la réglementation et son besoin soutenu d'avoir une stratégie intégrée de marketing.

Rendement : efficacité

La plupart des objectifs du PICTV ont largement été atteints, alors que d'autres l'ont été partiellement. Si les volumes de production et la plupart des indicateurs économiques des secteurs ont diminué, le programme a toutefois permis de cibler de nouveaux marchés, de promouvoir les compétences de l'industrie canadienne à l'étranger, d'accroître le coût-efficacité, de promouvoir les pratiques exemplaires et d'élaborer des mécanismes pour atténuer les répercussions de la libéralisation des échanges sur le secteur.

Un des objectifs qui n'a pas vraiment été atteint est celui d'aider le secteur à accéder à du capital provenant de sources non gouvernementales. Après avoir envisagé l'atteinte de cet objectif, la direction du PICTV a convenu avec les représentants de l'industrie de réduire cette priorité. Si l'accès au capital reste un enjeu important pour les secteurs du textile et du vêtement, cet objectif a toutefois été jugé moins productif à la lumière des moyens du PICTV; le programme a atteint les objectifs qui comptaient le plus pour sa clientèle. L'évaluation n'a relevé aucun résultat imprévu de la mise en œuvre du programme.

Rendement : efficience et économie

Le PICTV a été mis en œuvre de façon rentable. Le ratio des coûts administratifs était légèrement en deçà du ratio approuvé dans le document original du programme. Les bénéficiaires des fonds se sont dits très satisfaits; ils ont fait savoir que le processus de demande et l'établissement de rapport étaient simples, que les modalités étaient claires et que le niveau d'effort administratif requis était approprié.

Des mesures ont été prises à la suite de l'évaluation à mi-parcours pour uniformiser l'exécution du programme d'un bout à l'autre du pays. Quelques écarts ont néanmoins persisté entre DEC et IC, notamment en ce qui concerne le processus d'approbation des demandes de contributions non remboursables. En effet, DEC exigeait que ces demandes soient approuvées par le ministre, alors qu'IC permettait aux gestionnaires de les approuver.

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Liste des acronymes et des abréviations

ALENA
Accord de libre-échange nord-américain
BNQ
Bureau de normalisation du Québec
CANtex
Programme des textiles canadiens
CGRR
Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats
DEC
Développement économique Canada pour les régions du Québec
DGVE
Direction générale de la vérification et de l'évaluation
EC
Entente de contribution
ETP
Équivalent temps plein
F et E
Fonds de fonctionnement et d'entretien
IC
Industrie Canada
IN
Initiatives nationales
ISO
Organisation internationale de normalisation
GPP
Groupe de projet de programme
MAECI
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
MDEIE
Ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (Québec)
MIA
Marché intérieur apparent
OMA
Opportunités mondiales pour les associations
OMC
Organisation mondiale du commerce
PDME-A
Programme de développement des marchés d'exportation – Associations
PIB
Produit intérieur brut
PICTV
Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement
PMA
Pays les moins développés
PME
Petites et moyennes entreprises
R-D
Recherche et développement
RHDCC
Ressources humaines et Développement des compétences Canada
RNCan
Ressources naturelles Canada
SCT
Secrétariat du Conseil du Trésor (du Canada)
SIGC
Système d'information sur la gestion des contributions
SMART
Programme pour aider les petites et moyennes entreprises manufacturières de l'Ontario à améliorer leur productivité
VEPT
Volet Efficacité de la production de textiles

1.0 Introduction

Le gouvernement, par l'intermédiaire d'Industrie Canada (IC), a mis en place le Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement (PICTV) en 2002 pour aider les entreprises à apporter les changements nécessaires. En 2004 et 2005, des fonds supplémentaires ont été accordés pour le Volet Efficacité de la production de textiles (VEPT) et pour le Programme des textiles canadiens (CANtex) du PICTV. Le VEPT et le CANtex sont utilisés à tour de rôle dans les documents du programme; dans le présent document, « CANtex » désignera tant le VEPT que le CANtex (I ou II). Le PICTV désignera l'ensemble du programme, de 2002 à 2010, ainsi que ses trois voies de financement.

Ce rapport présente les résultats de l'évaluation finale pour la période allant de l'exercice 2002-2003 à l'été 2009. Cette évaluation se penche sur la pertinence et le rendement du programme, et fait le suivi des recommandations qui ont été formulées à la suite de l'évaluation à mi-parcours réalisée en janvier 2007.

Étant donné que le PICTV doit arriver à échéance le 31 mars 2010, aucune recommandation n'a été formulée dans le rapport d'évaluation, et il n'a pas été nécessaire de réaliser un plan d'action de la gestion du programme.

Ce rapport s'articule de la façon suivante :

  • la section 2 donne un aperçu du PICTV et de ses ressources;
  • la section 3 présente les objectifs de l'évaluation;
  • la section 4 décrit la méthode d'évaluation, les sources de données ainsi que les limites de l'évaluation;
  • la section 5 expose les principales constatations relativement à l'évaluation de la pertinence et du rendement du programme, ainsi qu'au suivi de l'évaluation formative;
  • la section 6 récapitule les conclusions de l'étude.

2.0 Contexte

D'après la loi, Industrie Canada (IC) est responsable de tout ce qui a trait à l'industrie et à la technologie au Canada (Loi sur le ministère de l'Industrie, 1995). Ses fonctions doivent être exercées d'une manière à renforcer l'économie nationale et promouvoir le développement durable, ainsi qu'à accroître la compétitivité de l'industrie, des biens et des services canadiens sur le plan international et faciliter l'adaptation à l'évolution des conditions des marchés national et international.

2.1 Aperçu du secteur

Les industries du vêtement et du textile constituent depuis longtemps un élément important de l'économie canadienne. En 2009, elles comptaient près de 70 000 travailleurs canadiens1. Au cours des dernières années, ces deux industries ont dû s'adapter radicalement à l'évolution des conditions du marché national et des marchés internationaux. Les graphiques 1 et 2 ci-dessous illustrent les répercussions qu'a eues cette évolution sur les principaux indicateurs économiques des secteurs du textile et du vêtement.

Les industries du textile et du vêtement sont principalement composées de petites et moyennes entreprises qui nécessitent des investissements de capitaux relativement bas par rapport à d'autres industries, comme les secteurs de l'automobile et de l'aéronautique. Les secteurs du textile et du vêtement tentent de prendre le virage vers des marchés à créneaux et des marchés spécialisés.

Graphique 1 : Principaux indicateurs économiques

Principaux indicateurs économiques

Description du graphique 1

Graphique 2 : Principaux indicateurs économiques

Principaux indicateurs économiques

Description du graphique 2

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2.2 Description du programme

Mis en place en 2002, le PICTV a aidé les entreprises du textile et du vêtement (projets des entreprises) ainsi que les associations de l'industrie (Initiatives nationales) au moyen d'un programme de contribution. Des fonds supplémentaires ont été accordés en 2004 et en 2005, et le programme a été recentré pour pouvoir faire face aux nouvelles conditions.

Des ententes de contribution (EC) ont été émises pour les projets approuvés. Ces ententes suivaient un modèle standard, axé sur la Politique sur les paiements de transfert du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) ainsi que sur les modalités approuvées du programme alors en vigueur.

Le programme a été exécuté par IC en collaboration avec l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec (DEC). Au Québec, les projets des entreprises relevaient de DEC, alors que les projets des entreprises du reste du pays et toutes les initiatives nationales étaient gérés par Industrie Canada.

La nature des projets financés par le PICTV a évolué avec le temps. Au début, les fonds étaient accordés par le PICTV pour atteindre les objectifs ci-dessous.

  • Définir et adopter des pratiques exemplaires et des technologies de pointe. Les entreprises se servaient des contributions pour évaluer leurs activités et mettre en place des pratiques exemplaires en matière de conception, de technologie, de gestion, d'administration et de production, ainsi que dans d'autres domaines liés à leurs activités. Citons notamment des applications de commerce électronique liées au commerce, au développement de produits et au contrôle des stocks. Une association de l'industrie a même utilisé cette contribution pour créer un centre de technologie afin de promouvoir l'adoption de technologies de pointe et d'innovations par les entreprises du vêtement. Les contributions permettaient également aux associations de l'industrie de mettre en place des initiatives de commerce électronique.
  • Faciliter l'accès au capital. Les entreprises pouvaient se servir des contributions pour élaborer des plans d'affaires et pour mener des analyses du secteur et du marché. À l'origine, IC se servait de fonds internes (fonctionnement et entretien – F et E) pour réaliser à contrat une analyse du secteur et du marché comprenant un examen global annuel des nouvelles entreprises internationales des secteurs du vêtement et du textile, des études des pratiques internationales d'octroi de prêts dans le domaine du vêtement et du textile, l'élaboration d'outils d'analyse financière précis, ainsi que des campagnes de communication à l'intention des institutions financières et des investisseurs.
  • Élaborer et appliquer des stratégies mondiales de marketing. Les associations pouvaient se servir des contributions pour mener des campagnes de marketing et de valorisation de l'image de marque, tant nationales qu'internationales. Les fonds d'exploitation internes (fonds de F et E) ont servi à appuyer la participation des entreprises aux salons professionnels, en leur garantissant un espace suffisant pour leurs kiosques et en soulignant la présence d'entreprises canadiennes.

Le PICTV comprend quatre volets. Deux de ces volets (« Entreprise » et « Initiatives nationales ») sont d'intérêt pour les entreprises des secteurs du textile et du vêtement, et les deux autres (CANtex I — volet Productivité et CANtex II — volet Transformation) ont été élaborés spécialement pour répondre aux besoins des entreprises du secteur du textile. Le volet « Entreprise » du secteur du vêtement a été financé de 2002 à mars 2005.

Tableau 1 : Volets du PICTV
Volets Clients Types de projets
1. Entreprise Entreprises manufacturières canadiennes du secteur du vêtement et du textile

Études visant l'adoption de pratiques exemplaires en matière de conception, de technologie et de production.

Projets novateurs liés à la mise en œuvre des résultats de ces études.

Préparation des plans d'affaires stratégiques pour les demandes de financement.

2. Initiatives nationales

Associations de l'industrie du vêtement et du textile

Organismes sans but lucratif

Sociétés et consortiums d'autres organismes sans but lucratif

Élaboration d'une stratégie mondiale, y compris d'études de marketing et d'autres activités connexes, pour promouvoir les produits canadiens du secteur du vêtement et du textile.

Valorisation de l'image de marque et marketing des vêtements et produits textiles canadiens.

Établissement d'initiatives de commerce électronique.

3. CANtex I — volet Productivité Entreprises canadiennes établies avant le 27 juin 2002 et créées dans le but de fabriquer des textiles Mise en place de processus relatifs à la production de textiles en vue d'augmenter la productivité.
4. CANtex II — volet Transformation Entreprises canadiennes établies avant le 27 juin 2002 et créées dans le but de fabriquer des textiles Mise en œuvre d'un projet pour repenser les processus de production de textiles ou moderniser le matériel et les installations de production pour fabriquer des produits textiles à plus grande valeur ajoutée ou novateurs.

Règle générale, les entreprises pouvaient toucher un remboursement de 50 p. 100 des coûts admissibles, jusqu'à concurrence d'une contribution maximale et non remboursable de 100 000 $ par projet approuvé. Les entreprises autochtones pouvaient quant à elles toucher un remboursement jusqu'à 100 p. 100 des coûts admissibles. Dans le cadre du volet Initiatives nationales, les associations et les organismes sans but lucratif pouvaient toucher un remboursement jusqu'à 90 p. 100 des coûts admissibles, pour une contribution maximale de 3 millions de dollars.

Le VEPT du PICTV (aussi appelé CANtex I) a été mis en place en 2004 pour encourager les entreprises du secteur du textile à définir et adopter des pratiques exemplaires ainsi que des technologies de pointe visant à accroître la productivité et à réduire les coûts de production. La contribution maximale de ce volet s'élevait à 50 p. 100 des coûts admissibles ou à 500 000 $, ou le montant le moins élevé des deux. Les contributions de plus de 100 000 $ étaient remboursables.

Le PICTV a été une nouvelle fois modifié en 2005 dans le cadre d'une série de nouvelles mesures qui comprenaient des allégements tarifaires sur les intrants textiles ainsi que la prolongation de l'application des décrets de remise de droits de douane. La définition des coûts admissibles dans le cadre du programme a été élargie pour y inclure les coûts de machines et d'équipement directement liés aux projets de modernisation de l'équipement. Les coûts de marketing sont aussi devenus admissibles, jusqu'à concurrence de 20 p. 100 des coûts admissibles totaux. La contribution maximale a été augmentée pour s'établir à 3 millions de dollars, et les contributions de plus de 100 000 $ sont restées remboursables, de même que toutes les contributions liées aux coûts en capital.

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2.3 Ressources du programme

Le tableau 2 ci-dessous résume les ressources annuelles prévues pour l'exécution du PICTV. Il présente les transferts de fonds depuis le F et E vers les subventions et contributions, approuvés en 2004-2005 et 2005-2006, mais ne tient pas compte du report interne de fonds qui se fait d'une année à l'autre au moyen d'accords avec d'autres programmes. Un important changement est survenu en septembre 2006, quand le gouvernement a annoncé une réduction des ressources du programme de l'ordre de 24,9 millions de dollars, en vigueur pour les exercices 2006-2007 et 2007-2008.

Environ 83 p. 100 (soit 70,5 millions de dollars) des 84,86 millions de dollars disponibles pour le programme ont servi à appuyer les projets des bénéficiaires, et le solde, à l'administration du programme par IC et DEC. Cela inclus quelque 55 projets financés à l'aide des fonds de F et E au cours des exercices 2003-2004 et 2004-2005.

Tableau 2 : Ressources affectées au PICTV
Année Industrie Canada DEC Fonds disponibles totaux
Salaires et F et E S et C Salaires et F et E S et C
Source : Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats, 2007
2002-2003 944 000 $ 1 293 000 $ 56 000 $ 707 000 $ 3 000 000 $
2003-2004 2 802 000 $ 4 525 000 $ 198 000 $ 2 475 000 $ 10 000 000 $
2004-2005 1 922 000 $ 7 681 000 $ 637 000 $ 5 110 000 $ 15 350 000 $
2005-2006 1 896 610 $ 14 506 000 $ 1 000 390 $ 12 597 000 $ 30 000 000 $
2006-2007 794 610 $ 4 272 000 $ 823 390 $ 4 858 500 $ 10 748 500 $
2007-2008 770 610 $ 4 273 000$ 844 390 $ (1 526 500 $) 4 361 500 $
2008-2009 395 300 $ 2 212 000 $ 389 700 $ 2 703 000 $ 5 700 000 $
2009-2010 460 300 $ 2 179 000 $ 397 700 $ 2 663 000 $ 5 700 000 $
Total 9 985 430 $ 40 941 000 $ 4 346 570 $ 29 587 000 $ 84 860 000 $
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2.4 Portée du programme

Au mois d'août 2009, environ 850 projets de 444 organismes avaient été réalisés ou autorisés par des ententes de contribution (voir le tableau 3).

Tableau 3 : Projets réalisés ou en cours, au mois d'août 2009, par ministère
Ministère responsable Nombre de projets Nombre de bénéficiaires
Industrie Canada 520 219
DEC 330 225
Total 850 444

La répartition des projets par province est illustrée ci-dessous.

Graphique 3 : Répartition des projets par province

Répartition des projets par province

Description du graphique 3

Par ailleurs, Industrie Canada a conclu 55 contrats au moyen des fonds internes (de F et E) au début du programme. Cet investissement d'un peu moins de un million de dollars a été fait de 2003 à 2005. Par la suite, tous les projets ont été réalisés par des ententes de contribution.

Les projets ont été répartis en sept grandes catégories, en fonction des objectifs du programme : valorisation de l'image de marque et marketing, commerce électronique, pratiques exemplaires novatrices, productivité, analyse du secteur et du marché, transformation et accès au capital provenant de sources non gouvernementales. Ces catégories sont présentées au graphique 4.

Graphique 4 : Répartition des projets, par catégorie

Description du graphique 4


1 Données de Statistique Canada sur l'emploi. (Retour au renvoi 1)

3.0 Objectifs de l'évaluation

Étant donné que le PICTV doit arriver à échéance le 31 mars 2010, une évaluation finale devait être réalisée. Cette évaluation couvre la période s'étendant de l'exercice 2002-2003 à l'été 2009, et elle est finale. L'objectif de l'évaluation est d'examiner la pertinence et le rendement du programme, ainsi que de faire le suivi des recommandations qui ont été formulées dans l'évaluation précédente.

3.1 Questions de l'évaluation

Le Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats (CGRR) a été mis à jour en octobre 2007. Il comprenait le profil du programme, les résultats attendus, un modèle logique ainsi qu'un plan de surveillance et d'évaluation. Le CGRR a servi à orienter cette évaluation. L'annexe A présente la matrice d'évaluation, y compris les indicateurs et les sources de données pour chacune des questions et sous-questions. Voici un résumé de ces questions.

  • Pertinence
    • Dans quelle mesure le PICTV se conformait-il aux priorités ministérielles et gouvernementales, notamment aux priorités stratégiques du ministère?
    • L'intervention du gouvernement fédéral était-elle justifiée?
    • Le PICTV est-il encore nécessaire?
  • Rendement (efficacité)
    • Dans quelle mesure le PICTV a-t-il permis de faire ce qui suit :
      • meilleure compréhension de l'évolution du marché des secteurs du vêtement et du textile au Canada et à l'étranger;
      • augmenter le nombre d'entreprises qui investissent pour s'adapter au nouveau marché;
      • accroître l'accès au capital provenant de sources non gouvernementales;
      • augmenter la connaissance des opportunités du marché auprès des fabricants canadiens;
      • mieux faire connaître les capacités des fabricants canadiens;
      • accroître la connaissance des fabricants canadiens en ce qui a trait aux pratiques plus rentable;
      • accroître l'utilisation des « pratiques exemplaires » de l'industrie;
      • améliorer la productivité et la rentabilité des fabricants canadiens de textiles;
      • atténuer les répercussions possibles de l'augmentation de la concurrence en raison de la plus grande facilité d'accès au marché canadien par les concurrents étrangers, ainsi que d'autres changements de la chaîne d'approvisionnement internationale;
      • rehausser la compétitivité internationale des fabricants canadiens des secteurs du vêtement et du textile.
    • Le PICTV a-t-il eu des résultats imprévus (positifs ou négatifs)?
  • Rendement (efficience et économie)
    • La mise en œuvre du PICTV a-t-elle été rentable?
    • Les objectifs du PICTV peuvent-ils être atteints autrement?
  • Suivi des recommandations de l'évaluation précédente
    • Quelles mesures ont été prises pour assurer l'uniformité de l'exécution du programme d'un bout à l'autre du pays? Ces mesures ont-elles permis une exécution uniforme?

Qui plus est, la documentation du programme de 2005 a identifié la nécessité de consigner dans l'évaluation, des informations sur chacune des activités du VEPT pour lesquelles la contribution a servi à outiller la recherche et/ou le développement. Un tableau de ces projets se trouve à l'annexe B.

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3.2 Évaluations précédentes

L'évaluation à mi-parcours du Volet Efficacité de la production textile du PICTV (VEPT/CANtex) a été achevée en janvier 2007. En voici les conclusions :

  • la conception de CANtex est adaptée au programme et aux besoins des demandeurs et des bénéficiaires;
  • dans l'ensemble, la prestation de CANtex est satisfaisante. Toutefois, plusieurs facteurs semblent avoir donné lieu à une prestation inégale du programme dans certaines régions;
  • CANtex obtient probablement les types de résultats visés;
  • il faut consacrer plus d'efforts à la collecte de l'information requise sur le rendement2.

Des recommandations ont été formulées pour uniformiser l'exécution du programme ainsi que pour mettre en place un processus complet et systématique permettant de recueillir et de compiler l'information sur les résultats.

Par ailleurs, une activité distincte a été menée en 2005-2006 dans le cadre de laquelle 32 études de cas ont été réalisées pour le volet Initiatives nationales (NI) du PICTV. L'étude a conclu ce qui suit :

  • « L'analyse de l'échantillon de projets révèle que les résultats immédiats et intermédiaires prévus du volet Initiatives nationales (NI) du Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement (PICTV) ont été entièrement atteints3 » [traduction libre]

2 Évaluation formative du Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement (PICTV) — Volet Efficacité de la production textile (VEPT/CANtex), 2007. (Retour au renvoi 2)

3 Analyse du rendement du Programme des industries canadiennes du textile et du vêtement (PICTV) — Volet Initiatives nationales, 2006. (Retour au renvoi 3)

4.0 Méthode d'évaluation

L'évaluation a été réalisée par TDV Global Inc. pour le compte de la Direction générale de la vérification et de l'évaluation (DGVE) d'Industrie Canada. Elle a été dirigée par un gestionnaire en évaluation de la DGVE. Un membre de l'équipe d'évaluation de la DGVE a fait partie de l'équipe d'évaluation. Un comité directeur composé de représentants d'IC et d'intervenants externes clés a fourni une orientation générale et des conseils lors de la réalisation du travail (consulter l'annexe C pour voir la liste des membres du comité directeur).

L'évaluation a été menée conformément à la Politique d'évaluation du Conseil du Trésor au moyen d'une approche multiméthodes comprenant ce qui suit :

  • l'examen des documents;
  • l'examen des bases de données et des dossiers;
  • des entrevues avec les membres de la direction;
  • des entrevues avec les intervenants clés;
  • un sondage auprès des bénéficiaires des fonds;
  • des études de cas.

Voici une description des méthodes de collecte des données.

4.1 Collecte des données

4.1.1 Examen des documents

Les principaux documents ont été examinés au moyen d'un modèle standard afin recueillir des constatations pour chacune des questions de l'évaluation. Les principaux sites Web ont également été passés en revue. L'annexe D contient une liste détaillée des documents et des sites Web qui ont été examinés. Parmi les catégories de documents examinés, citons :

  • l'information sur le programme;
  • les rapports de vérification et d'évaluation;
  • les documents de l'industrie;
  • les principaux sites Web du gouvernement et de l'industrie;
  • divers autres documents.

4.1.2 Examen des bases de données et des dossiers

Les bases de données et les dossiers administratifs d'IC et de DEC ont été examinés afin de recueillir des statistiques clés et de cibler des tendances aux fins de l'évaluation. Plus précisément, le Système d'information sur la gestion des contributions (SIGC) et son équivalent à DEC (Hermes) ont également fait l'objet d'un examen. Les dossiers administratifs ont été revus en fonction des questions de l'évaluation.

4.1.3 Entrevues des informateurs clés

Des entrevues ont été menées auprès de 20 personnes d'IC, de DEC et d'associations de l'industrie ainsi qu'auprès d'autres intervenants (voir l'annexe E).

Tableau 4 : Répartition des entrevues
  Groupe Nombre d'entrevues
Membre de la direction et personnel responsable du programme Industrie Canada 7
DEC 4
Intervenants Associations de l'industrie 7
Autres 2
Nombre total d'entrevues 20

Trois guides d'entrevue ont été préparés, un pour chaque groupe de personnes interrogées : IC et DEC, des associations de l'industrie ainsi que les autres ministères gouvernementaux (voir l'annexe F). Ces guides ont été approuvés par le chargé de projet avant d'être traduits. Un examen du guide d'entrevue du personnel a été réalisé parmi les membres de l'équipe après les premières entrevues et le guide a été légèrement modifié. Un test préliminaire du guide d'entrevue des associations de l'industrie a été effectué auprès des membres de la gestion du programme, puis a été traduit.

Un guide d'entrevue a été fourni à chaque participant avant l'entrevue. Les entrevues se sont déroulées dans la langue officielle du choix de la personne. Elles ont toutes été consignées. Les consultants ont analysé les entrevues et l'information ainsi obtenue a été résumée dans le rapport d'évaluation. Aucun commentaire n'est attribué à des personnes ou des organisations précises.

4.1.4 Sondage

Un sondage a été mené auprès des bénéficiaires des fonds en juillet et août 2009. Ce sondage a été élaboré, préalablement testé et amélioré avant d'être traduit et affiché (voir l'annexe G). Le sondage a été envoyé par courriel à 276 des 419 organismes ciblés, et par courrier de surface aux 143 autres pour lesquels l'adresse électronique n'était pas disponible. De ces 143 envois, 94 ne se sont pas rendus à destination ou ont été retournés, ce qui porte à 325 le nombre total de bénéficiaires qui ont été joints. Le pourcentage de réponses au sondage a été de 23 p. 100.

4.1.5 Études de cas

De mars à juin 2009, six études de cas détaillées ont été réalisées pour appuyer l'évaluation (voir l'annexe H). La liste de tous les projets qui ont eu lieu pendant cette période a été stratifiée en fonction des critères suivants : la valeur des projets, le nombre de projets menés jusqu'à maintenant par un bénéficiaire dans le cadre du PICTV, la province et le programme utilisé dans le cadre du PICTV. Comme l'Ontario et le Québec comptaient les plus hauts pourcentages d'ententes de contribution conclues, il a été décidé de limiter les cas à ces deux provinces. Une liste aléatoire des entreprises pouvant être représentatives de cette liste a été dressée. IC ou DEC ont ensuite communiqué avec elles pour solliciter leur participation. Un échantillon final de six études de cas a été choisi en fonction de la disponibilité et du consentement à participer.

Les études de cas comprenaient l'examen du dossier, des entrevues et des visites sur place aux bénéficiaires des fonds. Voici les six études de cas qui ont été retenues :

Tableau 5 : Liste des études de cas détaillées
Projet Bénéficiaire Programme du PICTV Province
488906 Le Groupe CTT Initiative nationale national
494259 Tilley Endurables Volet Entreprise Ontario
498607 Atlantic Braid Ltd. CANtex I Ontario
499792 Firestone Textiles Company CANtex I Ontario
400018314 Stedfast Inc. CANtex II Québec
400023502 Un fabriquant de textiles CANtex I Québec

Indépendamment, une analyse du rendement du volet Initiatives nationales du PICTV a été réalisée à l'été et à l'automne 2006. L'analyse a été effectuée à l'aide d'une approche d'étude de cas dont l'échantillon comprenait 32 projets de huit associations différentes.

Les résultats de ces deux ensembles d'études de cas ont été incorporés comme sources de données aux analyses et constatations.

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4.2 Qualité des données et limites des méthodes

Dans l'ensemble, les données, y compris les dossiers et les bases de données d'IC et de DEC, ont été jugées de bonne qualité.

Groupes de projet du programme

  1. Valorisation de l'image de marque et marketing
  2. Initiatives de commerce électronique
  3. Pratiques exemplaires novatrices
  4. Productivité
  5. Analyse du secteur et du marché
  6. Transformation
  7. Accès au capital provenant de sources non gouvernementales

Dans les bases de données, un seul groupe de projet du programme (GPP) était défini par projet. Toutefois, bon nombre de projets étaient regroupés sous plus d'un objectif de programme. L'analyse s'est donc limitée au principal objectif du projet.

Dans l'ensemble, le taux de réponse au sondage de 23 p. 100 a été considéré comme bon. Le sondage avait été envoyé par courrier de surface à beaucoup d'organismes du Québec, car leur adresse électronique n'était pas disponible. Étant donné que le taux de réponse à ces sondages a été beaucoup moins élevé que le taux de réponse aux sondages envoyés par voie électronique, les entreprises québécoises se sont retrouvées sous-représentées. Les proportions des bénéficiaires du PICTV qui ont répondu au sondage pour le Québec, l'Ontario et le reste du Canada sont représentées dans les graphiques ci-dessous.

Graphique 5a Répartition des bénéficiaires

Répartition des bénéficiaires

Description du graphique 5a

Graphique 5b Répartition des répondants au sondage

Répartition des répondants au sondage

Description du graphique 5b

Les études de cas posaient toutefois trois limites. D'abord, les cas représentaient un groupe de volontaires choisis au hasard. Comme la réalisation d'enquêtes sur place était prévue dans les procédures, il était nécessaire d'obtenir l'accord des bénéficiaires, ceci a inévitablement créé un biais de sélection. Ensuite, les choix ont été limités aux cas qui étaient facilement accessibles en Ontario et au Québec, afin d'éviter de devoir parcourir plusieurs fois de longs trajets pour mener les enquêtes sur place. Enfin, les cas concernaient des activités réalisées il y a plusieurs années dans le secteur privé. Les bénéficiaires des fonds et les agents responsables des cas ont parfois eu de la difficulté à recueillir des données en raison des changements de personnel, des restructurations d'entreprise et d'autres priorités.

Ces limites n'influent aucunement sur la validité des conclusions formulées dans le présent rapport, puisque les réponses provenant de sources de données multiples étaient homogènes.

5.0 Constatations

5.1 Pertinence

Cette section de l'évaluation porte sur la pertinence du programme. Elle évalue dans quelle mesure le programme et ses objectifs sont conformes aux priorités gouvernementales, ainsi que la nécessité de poursuivre le programme. Les constatations ont été faites principalement à la suite de l'examen des documents, de la réalisation d'entrevues auprès des principaux membres de la direction d'IC et des intervenants, ainsi que de l'obtention des résultats au sondage.

5.1.1 Dans quelle mesure le PICTV est-il conforme aux priorités ministérielles et gouvernementales, notamment aux priorités stratégiques ministérielles?

Conclusion :

Le PICTV est conforme aux priorités du Ministère et du gouvernement fédéral.

Constatations :

Le premier objectif du PICTV était d'aider les entreprises des secteurs du vêtement et du textile à diversifier leurs marchés et à accroître leur compétitivité. Le plan d'activités 2009-2010 d'Industrie Canada comporte une stratégie précise pour ces types de programmes : « Appuyer les entreprises par des politiques et des programmes favorisant la compétitivité et la productivité. »

Le PICTV se rapporte au résultat stratégique no 2 du DEC (Rapport sur les plans et priorités — Budget des dépenses 2009-2010), à savoir la « présence de conditions favorables à la croissance durable et au positionnement concurrentiel des PME et des régions. » Une des priorités de ce résultat est de renforcer la performance des PME innovantes et compétitives. Parmi les activités définies dans cette priorité, citons :

« La diminution de la demande pour les exportations, le resserrement des conditions de crédit et la baisse des perspectives de revenus affecteront les projets d'investissements des PME. Pour aider les PME et les régions du Québec à traverser cette période de turbulence, l'Agence continuera d'appuyer des interventions qui permettront aux entreprises d'améliorer leurs capacités en termes de gestion, d'innovation, d'adoption de nouvelles technologies et d'intégration à des chaînes de valeur. »

À l'échelle fédérale, le PICTV est conforme au résultat d'« une croissance économique forte » visé par le gouvernement du Canada dans Le rendement du Canada 2007-2008.

Les entrevues menées auprès des membres de la direction et du personnel internes ont toutes permis de constater que le programme respectait les objectifs et les priorités d'IC et de DEC.

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5.1.2 L'intervention du gouvernement fédéral est-elle justifiée?

Conclusion :

L'intervention du gouvernement fédéral était justifiée en raison des pressions du marché alors exercées sur les secteurs au moment du lancement du programme. Les bénéficiaires du fonds affirment que la plupart des projets n'auraient pas pu se réaliser sans l'aide du PICTV. Quelques programmes complémentaires sont en place à l'échelle fédérale et dans quelques provinces. Toutefois, aucun chevauchement n'a été signalé et les modalités de ces programmes empêchaient toute double comptabilisation des dépenses. L'industrie est préoccupée à ce qu'il y ait une approche fédérale coordonnée pour aider les secteurs du vêtement et du textile lorsque le PICTV arrivera à échéance.

Constatations :

Les modalités des ententes de contribution du PICTV sont claires quant aux autres sources gouvernementales de financement et au cumul de manière à éviter une double comptabilisation des dépenses.

Les entrevues menées auprès des membres de la direction, des associations commerciales et d'autres intervenants ont confirmé que les autres programmes fédéraux et provinciaux sont complémentaires et ne chevauchent pas le PICTV. Certains programmes complémentaires sont toujours en place au gouvernement fédéral ou dans les provinces, notamment les suivants :

  • Programme de développement des marchés d'exportation — Associations (PDME-A) : Le programme du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI), désormais appelé Opportunités mondiales pour les associations (OMA), offre une aide financière aux associations nationales qui mènent des activités nouvelles ou élargies de développement de marchés internationaux dans les secteurs et des marchés stratégiques, pour le compte de l'ensemble de l'industrie (les entreprises membres et non membres). Les fonds fédéraux de ce programme ont été réduits.
  • DEC : une série de programmes permanents d'aide financière sont en place pour aider les entreprises de différents secteurs, notamment des secteurs du textile et du vêtement des régions du Québec.
  • RNCan : écoÉNERGIE Rénovation — Incitatif pour l'industrie : aide les installations industrielles à surmonter les obstacles financiers à l'amélioration de l'efficacité énergétique dans leurs activités.
  • Conseils des ressources humaines : financement du programme de RHDCC pour les conseils des ressources humaines, y compris du vêtement et du textile.
  • SMART : dans son budget provincial de 2008, le gouvernement de l'Ontario a annoncé le programme SMART, d'une valeur de 25 millions de dollars. Ce programme vise à améliorer quatre domaines en particulier : la productivité, les pratiques exemplaires en technologie de l'information, la santé et la sécurité ainsi que les programmes d'efficacité énergétique.
  • MDEIE Québec : mis en place en 2007, le programme ProMode appuie les programmes d'innovation, de productivité et de développement des marchés visant les entreprises des secteurs du vêtement et du textile.

Des entrevues menées auprès des associations commerciales ont permis de constater que bon nombre des projets n'auraient pu être réalisés sans l'aide du gouvernement fédéral et les outils élaborés dans le cadre des initiatives nationales n'auraient pas pu être créés. Comme le PICTV arrive à échéance, les représentants de l'industrie se sont dits préoccupés par l'absence possible d'une approche fédérale coordonnée dans le secteur. En outre, au Québec, les vêtements et le textile apparaissent comme étant des secteurs à financer en priorité.

Le sondage a révélé que 76 p. 100 des répondants ont fait savoir que leur projet n'aurait probablement ou très probablement pas pu se réaliser sans l'aide financière du PICTV.

Graphique 6 — Pourcentage des répondants qui auraient pu réaliser leur projet sans les fonds du PICTV (n=60)

Pourcentage des répondants qui auraient pu réaliser leur projet sans les fonds du PICTV (n=60)

Description du graphique 6

Qui plus est, des six études de cas réalisées, trois bénéficiaires ont affirmé qu'ils n'auraient pas pu réaliser leurs projets respectifs sans l'aide financière gouvernementale. Les autres ont précisé qu'ils auraient pu réaliser leurs projets, mais plus lentement et avec des attentes moins élevées.

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5.1.3 Le PICTV est-il encore nécessaire?

Conclusion :

Les entrevues avec les représentants de l'industrie et les études de cas des entreprises retenues ont permis de constater que les industries du textile et du vêtement continuent de subir des pressions. De ce fait, elles continuent de ressentir le besoin de soutien, quoique dans une forme différente.

Les secteurs du vêtement et du textile ont été largement restructurés à la suite de la libéralisation des échanges et de la concurrence des coûts à l'échelle internationale. Les conditions qui justifient l'aide fournie à ces secteurs dans le cadre du PICTV ont été largement remplies. Notons entre autres que le secteur du textile dispose d'une vision et d'un plan comprenant diverses activités pour l'avenir. Une stratégie globale n'a pas encore établie pour le secteur du vêtement.

Constatations :

Les secteurs du textile et du vêtement ont été largement restructurés à la suite d'une importante libéralisation des échanges au cours de la période examinée.

  • L'objectif de base du PICTV était d'éviter que l'Initiative d'accès aux marchés accordé aux pays les moins développés (PMD) ait des répercussions disproportionnées sur les entreprises du vêtement et du textile. Depuis le 1er janvier 2003, cette initiative offre l'accès en franchise de droits et sans contingent aux importations canadiennes en provenance de 48 des 49 PMD.
  • Les initiatives de libéralisation des échanges, comme l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), ont intensifié les pressions de la mondialisation et accru les importations.
  • Le 1er janvier 2005, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a éliminé tous les contingents qui étaient encore imposés à ses membres dans ce secteur.

Les principaux indicateurs économiques des secteurs du vêtement et du textile démontrent l'importance des changements structurels survenus pendant la période examinée. Dans le secteur du vêtement, les chiffres de l'emploi, les volumes d'exportations et la fabrication à l'échelle nationale ont tous considérablement baissé, alors que les importations ont augmenté. Ces mêmes indicateurs ont aussi baissé dans le secteur du textile (voir les graphiques 1 et 2 à la section 2.1).

De façon générale, on s'attendait à ce que le nombre d'entreprises des industries canadiennes du textile et du vêtement diminue, mais qu'elles se retrouvent alors dans une meilleure situation pour se concentrer davantage sur la fabrication à moindre coût. Le tableau ci-dessous illustre la diminution du nombre d'entreprises en activité.

Graphique 7 : Nombre d'entreprises en activité — 2002 à 2008

Nombre d'entreprises en activité — 2002 à 2008

Description du graphique 7

Source : Statistique Canada  
*Note : Une autre méthode a été instaurée à partir de 2007.

Même si la mise en œuvre des mesures liées au commerce est complètement opérationnelle, le secteur continue de subir des pressions. Les entrevues ont permis de comprendre que le ralentissement économique actuel (la récession) continue de toucher les secteurs du textile et du vêtement. De plus, la compétition des faibles coûts continue de faire rage à l'échelle internationale, particulièrement en ce qui concerne le secteur national de la confection du vêtement.

Carte routière technologique de l'industrie canadienne des textiles

L'industrie canadienne des textiles a élaboré une stratégie sur vingt ans, appelée Carte routière technologique. Elle s'oriente vers les produits spécialisés (textiles techniques et autres textiles à valeur ajoutée) en tenant compte de la R-D, de l'innovation, de la commercialisation et du réseautage d'affaires.

Puisque les marchés ont changé et que le secteur canadien a été largement restructuré, les associations des secteurs du textile et du vêtement ont constamment besoin de soutien pour la restructuration. Le secteur du textile semble toutefois connaître un nouvel élan et disposer d'une vision qui l'aidera à évoluer, comme décrit dans la Carte routière technologique de l'industrie canadienne des textiles4.

Les représentants de l'industrie ont fait savoir qu'elles ont d'autres projets qui pourraient être financés. L'industrie du vêtement a défini un certain nombre de priorités, notamment en ce qui concerne les normes et la sécurité des produits, le respect de la réglementation et son besoin soutenu d'avoir une stratégie intégrée de marketing. Parmi les exemples du secteur du textile, citons des activités visant à améliorer les partenariats, à mener des études de marketing, à organiser des activités de communication ainsi qu'à élaborer une vision en matière de ressources humaines et un modèle de formation continue. Les deux secteurs de l'industrie sont préoccupés par le fait que le programme arrive à échéance.

Les études de cas ont permis de constater que le programme a été grandement apprécié et valorisé. Plusieurs entreprises ont des projets qu'elles aimeraient réaliser si le programme était maintenu.


4 www.textileroadmap.com. (Retour au renvoi 4)

5.0 Constatations (Cont.)

5.2 Rendement (efficacité)

Cette section de l'évaluation détermine dans quelle mesure le programme a atteint les objectifs fixés. Les constatations ont été principalement faites à la suite de l'examen des bases de données, des études de cas, des entrevues menées auprès des intervenants ainsi que des résultats du sondage. Le tableau suivant présente les conclusions tirées et le pourcentage des répondants au sondage estimant que leurs programmes ont atteint les objectifs.

Tableau 6 : Résumé des conclusions par objectif du PICTV
# Objectif Objectif atteint? % sondage
1 Meilleure compréhension de l'évolution du marché des secteurs du vêtement et du textile au Canada et à l'étranger. Oui S. O.
2 Augmenter le nombre d'entreprises qui investissent pour s'adapter au nouveau marché. Oui 75 %
3 Accroître l'accès au capital provenant de sources non gouvernementales. Non 29 %
4 Augmenter la connaissance des opportunités du marché auprès des fabricants canadiens. Oui, a eu d'importantes répercussions 58 %
5 Mieux faire connaître les capacités des fabricants canadiens. Oui, a eu d'importantes répercussions 59 %
6 Accroître la connaissance des fabricants canadiens en ce qui a trait aux pratiques plus rentable (fusionné avec l'objectif 8). Oui, a eu d'importantes répercussions 84 %
7 Accroître l'utilisation des « pratiques exemplaires » de l'industrie. Oui, a eu d'importantes répercussions 82 %
8 Améliorer la productivité et la compétitivité des coûts des fabricants canadiens de l'industrie du textile. Cet objectif a été fusionné avec l'objectif 6.
9 Atténuer les répercussions possibles de l'augmentation de la concurrence en raison de la plus grande facilité d'accès au marché canadien par les concurrents étrangers, ainsi que d'autres changements de la chaîne d'approvisionnement internationale. Partiellement, a amélioré la situation, mais a eu de faibles répercussions. 58 %
10 Rehausser la compétitivité internationale des fabricants canadiens des secteurs du vêtement et du textile. Partiellement, a eu de bonnes répercussions. 66%
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5.2.1 Meilleure compréhension de l'évolution du marché des secteurs du vêtement et du textile au Canada et à l'étranger

Conclusion :

Le PICTV a permis d'améliorer la connaissance des nouveaux marchés des secteurs du textile et du vêtement.

Constatations :

Mieux connaître les nouveaux marchés des secteurs du vêtement et du textile revient à mieux comprendre l'évolution : des préférences des consommateurs, des caractéristiques de la chaîne d'approvisionnement, des caractéristiques des canaux de distribution et des profils des concurrents internationaux. Cela peut notamment inclure des tendances de la mode, des nouveaux produits ou nouvelles technologies, des facteurs sociaux comme le désir accru des consommateurs d'épargner, ou encore des changements dans les méthodes de marketing.

Le PICTV a été l'élément déclencheur de plusieurs initiatives visant accroître la connaissance du marché des secteurs du vêtement et du textile. L'examen des 850 projets qui ont été financés par le PICTV a permis de constater que 36 d'entre eux visaient ce résultat. La valeur totale des projets dont l'objectif principal était l'analyse du secteur et du marché s'élevait à 1,5 million de dollars, soit moins de 3 p. 100 du budget du programme. Les projets concernaient tant le secteur du textile que celui du vêtement, et des projets exploratoires ont été réalisés grâce aux contributions.

Le « fast fashion »

Le concept du « fast fashion » sous-entend une diminution radicale du temps qui s'écoule entre la conception, la production et la vente des produits, ce qui permet de présenter plus rapidement les nouvelles tendances de la mode et de réduire les coûts.

Les entrevues menées auprès du personnel du PICTV ont permis de confirmer à l'équipe d'évaluation l'efficacité de plusieurs initiatives dont l'objectif était d'accroître les possibilités des fabricants. Ces initiatives visaient notamment la participation à des missions commerciales internationales (comme au Magic Apparel Show à Las Vegas), la promotion de nouvelles techniques (comme le « fast fashion ») ainsi que la réalisation de différents sondages dans le cadre des contrats de F et E dans les secteurs du vêtement et du textile. Les entrevues faites auprès des associations commerciales des deux secteurs ont permis de constater que le PICTV leur a permis d'aviser leurs membres des nouvelles tendances et de diffuser l'information en général.

Cet objectif était celui de deux des six études de cas qui ont été retenues. Dans le cas de Tilley Endurables, une étude a été menée grâce à la moitié des fonds du PICTV sur les préférences des consommateurs en matière de vêtements de voyage et de loisir. L'entreprise a ensuite modifié ses plans de marketing en fonction des résultats de cette étude. Le Groupe CTT a, quant à lui, présenté les changements du marché du textile à ses membres dans son projet sur les géotextiles, en plus de tenir des discussions sur la façon dont l'industrie canadienne du textile devrait réagir à ces changements.

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5.2.2 Augmenter le nombre d'entreprises qui investissent pour s'adapter au nouveau marché

Conclusion :

Le PICTV a eu une incidence sur les entreprises qui investissent pour s'adapter au nouveau marché au moyen d'activités stratégiques à long terme des associations. Cette incidence n'a pas inversé la tendance à la baisse des investissements dans les secteurs.

Constatations :

Contrairement aux investissements faits dans les pratiques exemplaires ou dans la rentabilité, les investissements faits pour s'adapter au nouveau marché exigent que les entreprises prennent des mesures pour modifier leurs pratiques commerciales ou leurs produits en fonction d'un changement notable sur le marché mondial. Par exemple, une entreprise qui investit dans de l'équipement pour ajouter des étapes de finition qui étaient faites auparavant par une autre entreprise. La Carte routière et le projet des géotextiles sont également des projets qui ont encouragé l'adoption de mesures pour aider les entreprises à s'adapter au nouveau marché.

En examinant les données de Statistique Canada sur les dépenses en immobilisations et en réparations, on remarque que les investissements dans l'industrie du vêtement ont connu une baisse constante, faisant passer les dépenses de 133 millions de dollars en 2002 à 91 millions de dollars en 2007. Une tendance similaire a également été observée dans l'industrie du textile, avec une baisse de 284 millions de dollars à 178 millions de dollars pour cette même période. Cependant, si l'on compare ces données par entreprise, on remarque que les activités de R-D des secteurs du textile et du vêtement sont en nette progression, bien que les montants ne soient pas élevés comparativement à ceux du secteur manufacturier en général. Les dépenses en immobilisations et en réparations diminuent pour le secteur du textile et restent à peu près les mêmes pour celui du vêtement. Soulignons que la R-D du secteur du vêtement concerne surtout les activités de création de mode; et la création de mode n'est pas considérée comme une activité de R-D dans les données de Statistique Canada.

Graphique 8 : Dépenses en immobilisations et dépenses en recherche et développement, par entreprise, dans le secteur du textile — 2002 à 2008

Dépenses en immobilisations et dépenses en recherche et développement, par entreprise, dans le secteur du textile — 2002 à 2008

Description du graphique 8

Graphique 9 : Dépenses en immobilisations et dépenses en recherche et développement, par entreprise, dans le secteur du vêtement — 2002 à 2008

Dépenses en immobilisations et dépenses en recherche et développement, par entreprise, dans le secteur du vêtement — 2002 à 2008

Description du graphique 9

Les entrevues menées auprès du personnel du PICTV et des intervenants ont permis de constater que pour de nombreux projets, les investissements n'étaient pas l'objectif principal visé, mais que les associations dans les deux secteurs de l'industrie recommandaient des ajustements stratégiques en fonction du nouveau marché. Dans le secteur du vêtement, on a notamment encouragé l'initiative du « fast fashion » afin que les nouvelles tendances de la mode arrivent plus rapidement dans les salons de présentation. Dans le secteur du textile, de nouveaux produits ont été développés pour répondre à des besoins plus précis, tout en tenant compte du fait que des produits moins sophistiqués sont fabriqués à l'étranger pour moins cher et qu'il faut modifier les produits afin d'offrir aux consommateurs une proposition de valeur compétitive. On pourrait s'attendre à ce que ce changement stratégique engendre des dépenses en immobilisations; toutefois, aucune preuve tangible ne vient confirmer cette hypothèse.

Trois quarts des répondants au sondage ont affirmé avoir atteint ou grandement atteint l'objectif de leurs projets en matière d'investissements pour s'adapter au nouveau marché. Cela revient donc à dire que, dans l'ensemble, le PICTV a favorisé l'adaptation aux changements du marché. Comme illustré dans le diagramme ci-dessous, un grand pourcentage des répondants a affirmé avoir atteint ou entièrement atteint leur objectif.

Graphique 10 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif en matière d'investissements pour s'adapter au nouveau marché (n=56)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif en matière d'investissements pour s'adapter au nouveau marché (n=56)

Description du graphique 10

Des six études de cas, Firestone Textiles Company est un exemple d'entreprise qui investit pour résoudre un problème relatif à ses produits et qui vise un nouveau marché, à savoir l'utilisation de plastiques pour le câblage électrique. Grâce au PICTV, il a été plus facile pour Firestone Textiles Company de promouvoir le projet à l'interne et d'obtenir des fonds de la société mère afin d'améliorer les installations.

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5.2.3 Accroître l'accès au capital provenant de sources non gouvernementales

Conclusion :

Le PICTV n'a pas grandement contribué à cet objectif. Très peu d'activités ont été réalisées à cette fin.

Constatations :

Cet objectif vise à aider les entreprises concernées par le programme à obtenir plus facilement du capital des sociétés de capital-risque, des institutions financières et d'autres sources non gouvernementales.

Parmi les ententes de contribution, un seul projet s'était fixé cet objectif. Il était aussi l'objectif de trois des 55 contrats de F et E, mais ces derniers étaient surtout des études visant à comparer les modèles financiers d'autres pays (comme le Royaume-Uni). Aucun de ces contrats ne présentait d'investissements très élevés.

D'après un examen des données du Système canadien d'information socio-économique (CANSIM) de Statistique Canada, les prêts réalisés dans les secteurs du vêtement, du textile et du cuir ont dans l'ensemble diminué, passant de 2,7 milliards de dollars en 2002 à 1,7 milliard de dollars en 2007.

Les entrevues menées auprès du personnel du PICTV ont révélé qu'après les petits contrats réalisés en début de programme, les efforts déployés en vue de cet objectif n'ont pas vraiment été poursuivis. L'industrie a laissé entendre que si l'accès au capital a été, et continue d'être, un obstacle important, il n'empêche que les entreprises ne voient pas le PICTV comme un moyen viable de régler le problème. Elles recherchent donc de plus en plus de différents fournisseurs de services financiers (des établissements de financement reposant sur l'actif ou des sociétés spécialisées en assurance-crédit) afin de répondre à leurs besoins. Elles axent ainsi leurs efforts sur les objectifs importants et plus productifs du programme.

Comme illustré dans le graphique ci-dessous, cet objectif est celui qui a été atteint par le moins grand nombre de répondants au sondage.

Graphique 11 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif en matière d'accès au capital provenant de sources non gouvernementales (n=52)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif en matière d'accès au capital provenant de sources non gouvernementales (n=52)

Description du graphique 11

Cet objectif n'a été poursuivi de manière importante par aucune des six études de cas. Firestone Textiles Company a affirmé que le PICTV l'avait aidée à obtenir des fonds internes de sa société mère, mais que ce projet ne s'était pas fixé cet objectif en particulier.

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5.2.4 Augmenter la connaissance des opportunités du marché auprès des fabricants canadiens

Conclusion :

Le PICTV a grandement aidé les entreprises à cerner les nouvelles possibilités du marché.

Constatations :

Cet objectif vise à aider les fabricants canadiens à connaître les marchés potentiels et à cerner de nouvelles possibilités dans les marchés nationaux ou étrangers, tant avec leurs produits actuels que de nouveaux produits.

Le système qui permet de faire le suivi des principaux objectifs du projet n'a révélé aucune donnée directement liée à cet objectif. Il est donc difficile de déterminer avec précision la partie du budget qui a été attribuée à ce résultat. La plupart des projets (environ 70 p. 100) entrent dans la catégorie du développement d'entreprises. Ils comprendraient alors des activités visant à connaître et à cibler les marchés potentiels, mais aussi de nombreux autres projets.

En tout, 21 contrats de F et E ont contribué à cet objectif dans les secteurs du vêtement et du textile.

Un examen des données de Statistique Canada sur les exportations, données censées refléter les nouveaux marchés potentiels, révèle une diminution importante des volumes et des valeurs monétaires. Dans le secteur du textile, les exportations sont passées de 3,2 milliards de dollars à seulement 2 milliards de dollars de 2003 à 2008. Au cours de cette même période, le secteur du vêtement a subi une chute encore plus importante, ses exportations étant passées de 2,3 milliards de dollars à seulement 900 millions de dollars.

Aucune tendance ne se dessine clairement quant aux pays destinataires : certains d'entre eux connaissent une augmentation, d'autres une diminution. Les États-Unis sont de loin les plus grands consommateurs et rendent tous les autres pays destinataires statistiquement insignifiants, du fait de leur taille disproportionnée.

En menant les entrevues auprès du personnel du PICTV et des intervenants, l'équipe d'évaluation a constaté que les deux secteurs utilisaient le PICTV pour réaliser d'importantes activités. Dans le secteur du vêtement, la Fédération canadienne du vêtement se sert des fonds de contribution pour promouvoir le secteur canadien du vêtement dans des salons professionnels aux États-Unis, où les fournisseurs peuvent trouver des clients potentiels. De son côté, le secteur du textile a lui aussi déployé des efforts pour déterminer les besoins en matière de fibres et de textiles spécialisés.

Seulement un peu plus de 58 p. 100 des répondants au sondage estiment avoir atteint ou entièrement atteint cet objectif, comme l'illustre le diagramme ci-dessous. Ce pourcentage représente un taux moyen de réponse au sondage. Soulignons que 14 p. 100 des répondants jugent ne pas avoir atteint du tout cet objectif.

Graphique 12 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'augmenter la connaissance des opportunités du marché (n=50)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'augmenter la connaissance des opportunités du marché (n=50)

Description du graphique 12

Tilley Endurables

En 2005, Tilley Endurables a réalisé une étude de marché avec l'aide du PICTV. Le rapport qui a ensuite été produit lui a permis d'adapter ses stratégies au marché états-unien.

Des six études de cas retenues, deux visaient la découverte de nouveaux marchés. Tilley Endurables a fait réaliser une étude pour déterminer les besoins des consommateurs du Canada et des États-Unis et cibler de nouveaux fournisseurs, afin connaître davantage le marché et ses possibilités. Avec son projet sur les géotextiles, le Groupe CTT a évalué les besoins et défini les offres de produits pouvant être exploités par les entreprises canadiennes.

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5.2.5 Mieux faire connaître les capacités des fabricants canadiens

Conclusion :

Le PICTV a grandement contribué à promouvoir les capacités des fabricants canadiens, particulièrement sur les marchés d'exportation. Des marchés à créneaux ont été créés dans certains pays, spécialement pour des produits haut de gamme.

Constatations :

Cet objectif vise à promouvoir les capacités des fabricants canadiens à l'échelle nationale et internationale.

La valorisation de l'image de marque et le marketing ont été l'objectif principal de 105 projets. Ces projets représentent un investissement du PICTV de 6,4 millions de dollars. Le nombre de projets ayant cet objectif est plus élevé en Ontario qu'au Québec. Dans le secteur du textile, d'importants efforts ont été déployés pour valoriser l'image de marque des géotextiles. Dans l'industrie de la fourrure, le système d'étiquetage « Origin Assured » assure un cachet aux produits canadiens. Des outils promotionnels ont été élaborés pour permettre aux dessinateurs de mode d'apprécier la qualité des fourrures canadiennes ainsi que les compétences des piégeurs et des producteurs canadiens. La Fédération canadienne du vêtement a fait la promotion du programme « Wear Canada ».

En ce qui concerne les contrats de F et E, douze projets poursuivaient cet objectif, sept du secteur du vêtement et cinq du secteur du textile. Les contrats à l'appui de cet objectif concernaient habituellement les salons professionnels et comprenaient la conception de kiosques et de messages, l'aide pour des documents imprimés, l'élaboration d'une stratégie et des exercices de valorisation de l'image de marque.

En menant les entrevues auprès du personnel du PICTV et des intervenants, l'équipe d'évaluation a constaté que les deux secteurs utilisaient le PICTV pour réaliser d'importantes activités. Des salons professionnels, des présentations de collection et des exercices de valorisation de l'image de marque (comme « Origin Assured ») aident les entreprises canadiennes à développer un créneau de produits, à améliorer leur reconnaissance internationale grâce à des produits à valeur ajoutée, à l'innovation et à la créativité. La présence d'un bureau commercial du textile en Chine, l'excellente participation aux principaux événements de l'industrie (comme le Magic Apparel Show à Las Vegas) et une meilleure reconnaissance de la qualité des produits canadiens (grâce à la certification ISO d'au moins une usine) ont aidé les entreprises canadiennes.

Seulement un peu plus de 59 p. 100 des répondants au sondage estiment avoir atteint ou entièrement atteint cet objectif, comme l'illustre le diagramme ci-dessous. Ce pourcentage représente un taux moyen de réponse au sondage. Soulignons que 12 p. 100 des répondants jugent ne pas avoir atteint du tout cet objectif.

Graphique 13 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif de mieux faire connaître les capacités des fabricants canadiens (n=51)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif de mieux faire connaître les capacités des fabricants canadiens (n=51)

Description du graphique 13

Le Groupe CTT

Grâce à l'aide du PICTV, le Groupe CTT a contribué au développement des géotextiles et a fait la promotion des capacités et de l'innovation des entreprises canadiennes.

Trois des projets des études de cas ont permis de mieux faire connaître l'industrie canadienne du textile. Firestone Textiles Company peut informer ses clients qu'elle dispose désormais d'un nouvel équipement et qu'elle fabrique des produits de meilleure qualité (qui ne jaunissent pas quand ils sont exposés à la lumière ultraviolette). Stedfast Inc. a fait savoir que l'embauche d'un consultant à l'étranger a amélioré la visibilité de ses produits sur les marchés et dans les salons professionnels, auxquels elle n'aurait pas pu participer sans l'aide du PICTV. Le Groupe CTT a contribué au développement des géotextiles et a fait la promotion des capacités des entreprises canadiennes.

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5.2.6 Accroître la productivité et la compétitivité des coûts

Conclusion :

Le PICTV a grandement aidé les entreprises à réduire leurs coûts et à accroître la compétitivité de leurs coûts. Tout porte à croire que la productivité du secteur du textile a augmenté.

Constatations :

Cet objectif du PICTV était axé sur la réduction des coûts de production et des délais de conception afin de réaliser des gains de productivité et de diminuer les coûts.

Les GPP des volets concernant le commerce électronique, la transformation et la productivité ont servi à déterminer les mesures prises pour atteindre cet objectif. Ces groupes de projet comptaient 405 projets, pour un investissement total de 32 millions de dollars. La plupart de ces projets ont été réalisés par les entreprises plutôt que par des associations nationales. La liste des projets contient bon nombre de mises en œuvre de systèmes électroniques (p. ex., des systèmes pour la planification des besoins en matériel ainsi que pour le commerce électronique interentreprises).

La productivité du travail dans le secteur du textile, malgré une variation pendant la période de l'évaluation, a augmenté de 2002 à 2008. Celle du secteur du vêtement est quant à elle restée la même. Voir le graphique et le tableau ci-dessous.

Graphique 14 : Productivité du travail (en milliers de dollars)

Productivité du travail (en milliers de dollars)

Description du graphique 14

Tableau 7 : Productivité du travail — pourcentage d'évolution par secteur, 2002 à 2008
Secteur % d'évolution, 2002 à 2008
Fabrication 10,8 %
Textile 12,3 %
Vêtement -3,0 %

Dans le cadre des contrats de F et E, six projets étaient liés à cet objectif. Ils visaient notamment la promotion des spécialistes de l'industrie afin de cerner les engorgements et les lacunes des entreprises.

La production allégée, ou production frugale, est une pratique de production selon laquelle l'affectation des ressources à des fins autres que la création de valeur pour l'utilisateur final constitue du gaspillage qui doit donc être éliminé. [traduction libre d'un extrait de www.wikipedia.org]

En menant les entrevues auprès du personnel du PICTV et des intervenants, l'équipe d'évaluation a constaté que beaucoup d'efforts soutenus avaient été déployés. De nombreuses entreprises ont mis en œuvre des pratiques de production allégée afin de réduire leurs coûts, ou ont modifié leur modèle opérationnel de façon à pouvoir faire du commerce électronique, faire le suivi du matériel et effectuer une gestion juste à temps des stocks.

Comme l'illustre le diagramme ci-dessous, 83 p. 100 des répondants au sondage estiment avoir atteint ou entièrement atteint cet objectif. Ce chiffre est élevé et laisse croire que le PICTV contribue grandement à la compétitivité des coûts.

Graphique 15 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICT a atteint l'objectif d'accroître la productivité et la compétitivité des coûts (n=59)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICT a atteint l'objectif d'accroître la productivité et la compétitivité des coûts (n=59)

Description du graphique 15

Un fabricant de textile au Québec

Le fabriquant a réalisé une étude qui a permis de cibler plusieurs pratiques exemplaires que l'entreprise devrait appliquer pour améliorer l'efficacité de l'usine.

Dans quatre des six études de cas, les entreprises ont amélioré la compétitivité de leurs coûts. Dans certains cas, ces améliorations ont grandement amélioré la viabilité de l'entreprise ou de l'usine. Les discussions que le Groupe CTT a eues sur les normes entourant les géotextiles l'ont mené à discuter de la qualité et de l'efficacité de l'industrie. Atlantic Braid Ltd. a amélioré la compétitivité de ses coûts grâce à son système de coupe automatisé et aux améliorations apportées à la configuration de son département de bobinage. Stedfast Inc. a affirmé avoir elle aussi amélioré son rapport coût-efficacité en modifiant son équipement et en mettant en œuvre un système de planification des ressources de production. Un fabricant de textile au Québec dont le rapport de son consultant a souligné plusieurs pratiques exemplaires dont l'application a permis de réduire les coûts.

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5.2.7 Accroître l'utilisation des « pratiques exemplaires » de l'industrie

Conclusion :

Le PICTV a grandement favorisé l'adoption de pratiques exemplaires dans les deux secteurs.

Constatations :

Un des objectifs du PICTV, étroitement lié à l'objectif précédent, est celui de promouvoir les pratiques exemplaires auprès des entreprises canadiennes. Un des buts du programme était de convaincre les secteurs qu'adopter ces pratiques exemplaires permettrait de renforcer l'industrie. On appelle pratiques exemplaires toute technique ou tout outil qui s'est avéré utile dans d'autres situations ou entreprises, et qui représente la solution la mieux adaptée pour les industries du textile ou du vêtement.

Le GPP des pratiques exemplaires novatrices a servi à déterminer les mesures prises pour atteindre cet objectif. Industrie Canada a géré 99 projets, pour une valeur totale de 6,6 millions de dollars, alors que DEC en a géré 161, pour une valeur totale de 9,2 millions de dollars.

Au cours des entrevues menées auprès du personnel du PICTV et des intervenants, l'équipe d'évaluation a constaté que plusieurs activités ont été réalisées en vue d'atteindre cet objectif. La plupart des projets visaient l'élaboration de pratiques exemplaires. Toutefois, deux initiatives en particulier, une pour chacun des secteurs du vêtement et du textile, visant précisément l'adoption de pratiques exemplaires ont été réalisées. Dans le secteur du textile, le projet appelé Expertex5 a été mis en place pour examiner les entreprises et trouver des moyens d'appliquer des pratiques exemplaires à différents aspects de l'entreprise. Le secteur du vêtement a adopté un programme semblable, appelé Mise à niveau des compétences, dont l'objectif est de permettre aux gestionnaires de mieux connaître les questions en matière de gestion. Ce programme a fait l'objet d'une étude de cas du Conference Board of Canada6.

Comme illustré dans le diagramme ci-dessous, 82 p. 100 des répondants au sondage estiment avoir atteint ou entièrement atteint cet objectif. Ce chiffre élevé, qui suit immédiatement celui sur l'augmentation de la productivité, permet de croire que le PICTV se concentrait sur ces deux objectifs.

Graphique 16 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'accroître l'utilisation des « pratiques exemplaires » (n=55)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'accroître l'utilisation des « pratiques exemplaires » (n=55)

Description du graphique 16

Firestone Textiles Company

Firestone Textiles Company s'est servi du PICTV pour mettre en œuvre un système de contrôle moderne : il a remplacé d'anciennes commandes pneumatiques par des systèmes électroniques de pointe afin d'accroître son efficacité et sa capacité.

La plupart des études de cas concernaient des entreprises bénéficiaires qui ont adopté une pratique exemplaire. Dans deux des cas (le Groupe CTT et Atlantic Braid Ltd.), les projets visaient l'obtention d'une certification. En général, les études de cas tendent à démontrer que le programme atteint l'objectif de faire adopter ces pratiques par l'industrie. Le Groupe CTT a fait savoir que la certification ISO-9001 avait amélioré la qualité et les processus de fabrication au sein de l'industrie. Les procédures en matière de santé et de sécurité d'Atlantic Braid Ltd. sont le résultat de l'adoption de pratiques exemplaires ainsi que de l'amélioration d'un cantre permettant d'utiliser du cuivre dans le cadre de la manutention des filaments, afin de réduire l'électricité statique du produit. Enfin, Firestone Textiles Company a amélioré ses pratiques, grâce à des systèmes de contrôle modernes. L'entreprise a également pu améliorer ses processus tout en permettant la traçabilité des produits et la collecte de données historiques.

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5.2.8 Atténuer les répercussions possibles de l'augmentation de la concurrence en raison de la plus grande facilité d'accès au marché canadien par les concurrents étrangers, ainsi que d'autres changements qui se sont produits dans la chaîne d'approvisionnement internationale

Conclusion :

Si le PICTV a effectivement contribué à cet objectif, il n'empêche que les répercussions de l'augmentation de la concurrence ont été si grandes que le PICTV n'a pas vraiment réussi à les atténuer. Certaines données laissent croire que la valeur ajoutée du secteur du textile augmente.

Constatations :

Le PICTV a notamment été créé pour prévoir les conséquences qu'aurait sur les secteurs l'élimination des tarifs et des quotas applicables aux 48 pays les moins développés.

Si l'on examine les données de Statistique Canada, il est évident que la libéralisation des échanges a fait augmenter les importations et diminuer la production nationale de l'industrie du vêtement ainsi que celle de l'industrie du textile (voir le point 2.1 pour connaître les principaux indicateurs économiques). Ces tendances se sont fait sentir dans les deux secteurs, mais surtout dans l'industrie du vêtement, dont les icônes canadiennes ont depuis déplacé leurs activités à l'étranger.

Le ratio d'intensité de la fabrication manufacturière « donne une idée du degré de transformation qui se fait au sein d'une industrie et de la proportion de la valeur ajoutée. [œ] dans le cas des industries où des quantités relativement importantes de capital et de main-d'œuvre sont appliquées, le ratio de l'intensité de la fabrication est relativement élevé7. » Le tableau ci-dessous représente le ratio d'intensité de la fabrication pour le secteur manufacturier canadien dans son ensemble, ainsi que pour les industries du textile et du vêtement de 2002 à 2008. On peut remarquer une faible amélioration du ratio d'intensité de la fabrication pour le secteur du textile. Cette augmentation, signe d'une hausse de la proportion de produits à plus forte valeur ajoutée, laisse également comprendre que l'industrie du vêtement tente de rester compétitive en améliorant ses produits.

Tableau 8 : Ratio d'intensité de la fabrication
Secteurs 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Source : Statistics Canada
Fabrication 32,6 % 32,2 % 31,7 % 31,3 % 30,8 % 30,5 % 29,0 %
Textile 36,6 % 35,6 % 38,3 % 37,3 % 37,0 % 37,9 % 38,7 %
Vêtement 44,4 % 43,6 % 46,6 % 48,2 % 47,3 % 48,4 % 49,4 %

Aucun GPP précis n'a été créé pour cet objectif. On sait que le volet Initiatives nationales visait des priorités communes en travaillant avec des groupes représentatifs. On sait également que les projets de ce volet ont permis à de nombreux membres de l'industrie de réaliser leurs priorités.

Les entrevues menées auprès des intervenants et du personnel du programme ont toutes démontré que les deux secteurs ont subi d'importants changements structurels. On croit que même si le secteur national est plus petit, il est plus fort et offre des services de créneau ou un différenciateur de qualité. En ce qui concerne le secteur du textile, la Carte routière technologique propose clairement une voie que l'industrie canadienne devrait suivre pour s'adapter au nouveau contexte concurrentiel. Il y a eu moins d'initiatives d'atténuation dans le secteur du vêtement puisqu'un grand nombre de biens de consommation ne peuvent plus être produits au Canada pour des raisons économiques.

Moins de 60 p. 100 des répondants au sondage estiment avoir atteint ou entièrement atteint cet objectif, comme on peut le voir dans le graphique ci-dessous. En moyenne, cet objectif a donc été atteint dans une plus petite mesure que les autres objectifs du programme.

Graphique 17 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'atténuer les répercussions de l'augmentation de la concurrence (n=55)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'atténuer les répercussions de l'augmentation de la concurrence (n=55)

Description du graphique 17

Atlantic Braid

Atlantic Braid Ltd. a réagi à l'accroissement de la concurrence en améliorant son équipement de tordage et d'essai afin de pouvoir utiliser des produits de meilleure qualité et créer de nouveaux produits.

Deux projets des études de cas ont permis aux entreprises de mieux rivaliser avec leurs concurrents étrangers envahissants en différenciant leurs produits. En créant des normes pour la construction de routes à l'aide de géotextiles, le Groupe CTT a encouragé l'élaboration de produits plus haut de gamme et de meilleure qualité afin de différencier les géotextiles canadiens de ceux de leurs concurrents. Ce projet a indirectement contribué à réduire la concurrence. Sans pour autant créer d'obstacle au commerce, ce projet a exigé que les géotextiles utilisés dans la construction des routes au Québec et au Canada respectent des exigences de qualité strictes.

Avec son projet, Atlantic Braid Ltd. a pu rester compétitive grâce à l'utilisation de fibres de haute technologie. Firestone Textiles Company a quant à elle amélioré la qualité de ses boulettes de nylon.

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5.2.9 Accroître la compétitivité internationale des fabricants canadiens des secteurs du vêtement et du textile

Conclusion :

Le PICTV a aidé à rendre les produits canadiens plus compétitifs sur les marchés internationaux.

Constatations :

La compétitivité internationale semble être liée au coût et à la qualité perçue des produits. Ces derniers doivent avoir une proposition de valeur pour les acheteurs potentiels, et cette proposition doit également être bien communiquée.

Le volet Initiatives nationales a financé 37 projets axés sur les missions commerciales internationales. Les projets dont l'objectif est d'atténuer les répercussions possibles de la concurrence peuvent aussi accroître la compétitivité internationale.

Les entrevues menées auprès des intervenants et du personnel du programme ont permis de constater qu'à bien des égards, le Canada avait créé un marché à créneaux dans les secteurs du textile et du vêtement. Quatre initiatives ont contribué à différencier les produits canadiens :

  • le programme Wear Canada8, qui présente les vêtements canadiens d'une même façon et convainc l'acheteur potentiel que l'industrie est solide, bien organisée et fiable;
  • les labels « Origin Assured » et « Beautifully Canadian »9, qui assurent à l'acheteur la qualité des produits;
  • la certification des géotextiles par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ), qui garantit une qualité rigoureuse.

Comme l'illustre le diagramme ci-dessous, 66 p. 100 des répondants au sondage estiment avoir atteint ou entièrement atteint cet objectif. En moyenne, cet objectif a donc été atteint dans une plus petite mesure que les autres objectifs du programme.

Graphique 18 : Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'accroître leur compétitivité internationale (n=56)

Pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'accroître leur compétitivité internationale (n=56)

Description du graphique 18

Plusieurs projets des études de cas ont directement contribué à accroître la compétitivité de l'entreprise.

Stedfast

Stedfast a réduit ses coûts de chauffage en plus d'avoir modifié ses pratiques et son équipement, ce qui lui a valu de décrocher un important contrat de fabrication de tentes en tissu.

Dans le cas d'Atlantic Braid Ltd., le projet lui a permis de créer de nouveaux produits au moyen de fibres de haute technologie (du polyéthylène à poids moléculaire ultra élevé), et de cerner de nouveaux marchés. Elle a donc réussi à prouver que le produit était compétitif, au moyen d'essais. La certification du BNQ élaborée par le Groupe CTT a suscité l'intérêt de la France et de l'ASQUAL (un organisme français sans but lucratif qui fait la promotion de la qualité et de la certification des géosynthétiques; www.asqual.com [Français seulement]). Le projet devrait donc ouvrir le marché européen aux géotextiles certifiés par le BNQ.

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5.2.10 Le PICTV a-t-il eu des résultats imprévus?

Conclusion :

Les résultats imprévus qui ont été relevés sont les suivants : IC collabore plus étroitement avec les entreprises et les associations de l'industrie, et les entreprises interagissent davantage grâce à leur participation à des salons professionnels, participation financée par le PICTV.

Constatations :

Les résultats imprévus découlant du programme peuvent être tant positifs que négatifs. Ils peuvent notamment prendre la forme de changements inattendus apportés à la structure de l'industrie ou au bénéficiaire du fonds, de changements à la nature de l'entreprise dans le secteur, de répercussions sur d'autres secteurs, voire d'incidences politiques. Aucun résultat négatif n'a été relevé. Les résultats décrits ci-dessous sont positifs.

D'après les entrevues menées auprès du personnel du programme d'IC et de DEC, le programme semble leur avoir permis de se rapprocher de leurs clients et d'entreprendre des activités plus sectorielles, après avoir travaillé avec le volet Initiatives nationales et aidé les entreprises à définir leurs besoins. Plus précisément, les membres du personnel des deux organisations estiment que les relations avec l'industrie du textile se sont améliorées. Aux dires d'un des répondants, les bénéficiaires qui n'avaient encore jamais reçu d'aide du gouvernement ont vu ce programme d'un très bon œil ce qui a amélioré leur impression à l'égard du travail du Ministère et du gouvernement fédéral.

Les entrevues menées auprès du personnel et des intervenants ont permis de constater que les processus de demande de fonds ainsi que de production de rapport sur les progrès et les résultats ont eu l'effet inattendu d'accroître la capacité de gestion des secteurs du vêtement et du textile. Ces secteurs comptent de nombreuses petites et moyennes entreprises. La logistique pour élaborer un projet, calculer les dépenses et définir les résultats escomptés nécessitait le développement de compétences pouvant également servir à d'autres aspects de la direction d'une entreprise. Les projets des secteurs de la fourrure, de la mode et des géotextiles ont favorisé la collaboration entre les secteurs. Ils ont également permis d'élaborer des outils utilisés par les créateurs de mode, des trousses faisant la promotion de la fourrure, ainsi que des cartes routières à l'intention des industries du vêtement et du textile.


5 Voir le site Web du Groupe CTT pour en savoir plus : http://www.gcttg.com/index.php?module=CMS&id=44&newlang=fra. (Retour au renvoi 5)

6 Tirer son épingle du jeu : Le renforcement des compétences en gestion et la réussite en affaires dans l'industrie du vêtement, Étude de cas de P. Derek Hughes, Douglas Watt, juin 2008, source : le Conference Board of Canada. (Retour au renvoi 6)

7 http://www.ic.gc.ca/cis-sic/cis-sic.nsf/IDF/cis-sic31-33prdf.html. (Retour au renvoi 7)

8 www.wearcanada.ca. (Retour au renvoi 8)

9 http://www.beautifully canadian.com/beautifullycanadianfr.aspx. (Retour au renvoi 9)

5.0 Constatations (Cont.)

5.3 Rendement (efficience et économie)

5.3.1 La mise en œuvre du PICTV a-t-elle été rentable?

Conclusion :

Le PICTV a été mis en œuvre de façon rentable. Le ratio des coûts administratifs était légèrement en deçà du ratio approuvé dans le document original du programme.

Constatations :

Dans le document original du programme, 83 p. 100 des fonds devaient servir à appuyer les projets des bénéficiaires, et 17 p. 100 à l'administration du programme par IC et par DEC. D'après les listes des projets de DEC et d'IC qui ont été approuvés, des contributions d'une valeur de 65 millions de dollars ont été attribuées aux entreprises et associations de l'industrie, et 12 millions de dollars ont servi à gérer le programme. C'est donc dire que 15 p. 100 des fonds ont été affectés à la gestion du programme. Ce ratio est légèrement inférieur à ce qui avait été prévu dans le document original du programme, même si les fonds du programme avaient été réduits de 24,9 millions de dollars au cours du programme.

Les ratios administratifs peuvent varier en fonction de la nature du programme, du niveau d'effort requis pour examiner chaque demande ainsi que de l'importance et de la quantité des contributions accordées. Il a été impossible de retrouver des programmes comparables chez IC; les autres programmes pour lesquels des données étaient disponibles avaient des paramètres complètement différents (p. ex., des contributions beaucoup plus grandes, de l'ordre de millions de dollars, accordées à l'industrie de la construction navale, ou des contributions de seulement quelques milliers de dollars pour l'industrie de la langue).

IC a affecté de deux à six équivalents temps plein (ETP) au PICTV pendant toute la durée de celui-ci. Comme le travail était réparti entre différents bureaux régionaux, il est difficile d'estimer l'ampleur des efforts déployés par DEC dans le cadre du PICTV. Selon les premières données, deux ETP devaient être affectés à ce programme au sein de DEC. Par ailleurs, 520 projets ont été approuvés à IC et 330 à DEC. IC est entièrement chargé de la gestion du programme, y compris des vérifications, de l'évaluation à mi-terme et de l'évaluation finale, de la gestion globale du document original du programme ainsi que des fonctions d'établissement de rapports. Pour DEC, le PICTV était un programme d'amélioration qui s'ajoutait aux multiples programmes de subventions et de contributions déjà en place pour aider l'industrie.

Les entrevues menées auprès des représentants des associations de l'industrie ont révélé que les demandeurs avaient trouvé que le processus de demande était bien structuré, que l'information demandée était logique et que le niveau d'effort requis pour préparer les documents était raisonnable. Certains ont mentionné avoir eu besoin d'aide pour soumettre leur première demande, et d'autres ont précisé qu'ils ne connaissaient pas les exigences du gouvernement fédéral en matière de documentation. Une fois passée la première courbe d'apprentissage, les demandeurs ont déclaré avoir été à l'aise avec le processus. Toutes les entrevues externes ont permis de constater que les demandeurs étaient très satisfaits du service et du professionnalisme des membres du personnel qui ont répondu à leurs questions et qui les ont aidés tout au long du processus de demande.

Les répondants au sondage ont répondu qu'ils étaient plutôt d'accord ou parfaitement d'accord avec les énoncés suivants :

  • Le processus de demande et d'établissement de rapport était simple (83 p. 100);
  • Les modalités étaient claires (97 p. 100);
  • Le niveau d'effort administratif requis était approprié (90 p. 100).

En 2004, Industrie Canada a réalisé un sondage auprès des bénéficiaires du PICTV et a reçu 25 réponses, provenant surtout d'entreprises du secteur du vêtement. Ce sondage, qui portait sur la satisfaction des clients quant au déroulement du processus, demandait aux clients dans quelle mesure ils étaient satisfaits des connaissances, du niveau de courtoisie et de professionnalisme du personnel, du niveau d'équité du processus, du processus de résolution des problèmes, du niveau d'accessibilité aux services, de la clarté des demandes, de la vitesse de traitement des demandes. En plus d'indiquer leur niveau général de satisfaction vis-à-vis du PICTV, les répondants devaient préciser s'ils recommanderaient Industrie Canada, s'ils feraient de nouveau affaire avec le Ministère, quels étaient selon eux les éléments positifs et négatifs du PICTV.

Les répondants ont tous fait savoir qu'ils feraient de nouveau affaire avec Industrie Canada et qu'ils recommanderaient de travailler avec le Ministère. Le tableau ci-dessous illustre le niveau général de satisfaction vis-à-vis du programme, la valeur « 1 » équivalant à « Insatisfait », et la valeur « 5 » à « Très satisfait » :

Tableau 9 : Niveau général de satisfaction vis-à-vis du PICTV, 2004
Note 1 — Insatisfait 2 3 4 5 — Très satisfait Total
Niveau général de satisfaction vis-à-vis du programme 0 0 4 11 10 25

Points positifs du PICTV :

  • aide grandement l'industrie nationale;
  • est parfaitement adapté à ce secteur;
  • le personnel a été très utile.

Points négatifs du PICTV :

  • tellement de paperasse;
  • on doit faire appel à un consultant qui s'y connaît pour remplir les premiers documents;
  • délai avant le deuxième versement.

Commentaires :

  • poursuivre ou élargir ce programme aiderait grandement notre entreprise;
  • l'aide et l'orientation offertes tout au long du programme ont été appréciées, merci;
  • le processus de demande de versements doit être simplifié.

En général, les répondants ont surtout été satisfaits du personnel, de l'équité du processus et du professionnalisme. Seuls trois éléments ont reçu une note inférieure à « satisfait », à savoir le niveau d'accessibilité aux services, le temps de traitement des demandes de versement ainsi que la clarté et la simplicité du processus des demandes. Les commentaires qui ont été rédigés à la main étaient positifs, pour la plupart. De nombreux répondants ont pris le temps de remercier la direction du PICTV. L'encadré contient les points positifs et négatifs relevés par les répondants, ainsi que les commentaires constructifs qu'ils ont formulés.

L'examen de l'étude de cas a révélé que le personnel du programme avait été efficace. Dans un des cas, un problème de communication a retardé la signature d'une des ententes de contribution (EC). En outre, l'EC ne décrivait pas correctement le projet.

Les évaluateurs ont fait remarquer que la plupart des cas comprenaient plus d'un sous-projet sous un même projet-cadre. Ces sous-projets étaient souvent très différents les uns des autres, et les évaluateurs sont d'avis qu'ils auraient dû être traités comme des projets distincts. Dans un des cas (Atlantic Braid Ltd.), l'EC était inexacte et les processus ont été retardés. Le regroupement des projets aurait l'avantage de réduire le nombre de projets actifs, et donc les coûts de gestion. Il a toutefois l'inconvénient de rendre les projets plus complexes et plus difficiles à gérer. Dans plusieurs cas, les projets n'avaient pas utilisé tous les fonds demandés. Ceci peut s'expliquer par trois facteurs : a) les demandeurs ont présenté le pire des scénarios pour éviter de manquer de fonds, b) les projets comptaient trop d'activités et un grand nombre d'activités ont été abandonnées, et c) le contexte de l'entreprise a changé au cours du projet.

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5.3.2 Les objectifs du PICTV peuvent-ils être atteints autrement?

Conclusion :

Il n'y a pas vraiment de consensus en ce qui concerne d'autres moyens d'atteindre les objectifs visés du PICTV.

Constatations :

Les travaux de recherche et les entrevues ont permis d'obtenir des suggestions sur la manière d'atteindre plus facilement les objectifs du programme. Certains ont proposé que tous les programmes d'aide à l'industrie (pas seulement les programmes d'IC) soient gérés par une seule organisation efficace, plutôt que par plusieurs fournisseurs ayant différents niveaux de service (PICTV, PDME-A, SMART, MDEIE, etc.).

Un autre modèle possible serait de laisser les associations gérer l'ensemble du programme. Les membres des associations pourraient travailler ensemble grâce à une approche coordonnée à l'échelle nationale et se consacrer à des projets plus stratégiques qui profitent à tous les secteurs; les secteurs se sentiraient plus autonomes, et la direction des associations pourrait renforcer sa capacité stratégique. Le modèle de Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) pourrait être utilisé en parallèle avec le Conseil sectoriel des ressources humaines. D'autres possibilités seraient de centraliser la gestion du programme, plutôt que de la régionaliser, ou encore d'externaliser le processus d'approbation des projets, comme c'est le cas avec le programme SMART.

Les personnes interrogées ont affirmé que le programme serait amélioré si la planification et l'approbation des projets étaient pluriannuelles, étant donné que le travail requis dans cette industrie s'étendra sur plusieurs années. Quelques mois sont nécessaires pour préparer une demande de projet, et deux autres mois pour être approuvée, ce qui laisse parfois très peu de temps avant la fin de l'exercice pour réaliser le projet. Le PICTV s'est étendu sur huit exercices.

Des recherches sur le Web ont permis de trouver certains mécanismes que les gouvernements peuvent utiliser pour aider une industrie à s'adapter aux conditions défavorables, notamment :

  • du soutien aux efforts de marketing;
  • des activités de recherche et développement;
  • des programmes de garantie de prêt;
  • des programmes de réaménagement des effectifs : perfectionnement des effectifs, services de soutien à la transition, création d'emplois à court terme, etc.

La plupart de ces activités étaient couvertes par le PICTV.

Trente-trois répondants au sondage ont suggéré des façons d'améliorer l'exécution du programme. Leurs réponses sont résumées ci-dessous.

Tableau 10 : Commentaires tirés du sondage : généralités
Thèmes nbre de réponses
Rendre le processus de demande plus clair et automatiser le processus de demande 11
Accorder plus de fonds à l'industrie du textile. 5
Rendre les fonds plus souples pour pouvoir s'adapter en cas d'utilisation d'autres méthodes, de montants moins élevés, de modifications de budget ainsi que de frais de mise en œuvre et de formation. 9

D'après les études de cas, en général, aucun changement important n'a été proposé pour le modèle, hormis le fait que de nombreux bénéficiaires ont estimé qu'il serait bien d'avoir un modèle d'inscription où les bénéficiaires récurrents pourraient consigner les données financières de leur entreprise à des fins d'utilisation ultérieure.

Parmi les améliorations suggérées par les bénéficiaires, citons des changements à la façon dont l'information est acceptée, la conservation des données financières qui ne sont pas propres au projet afin de faciliter la soumission de demandes ultérieures, l'amélioration du report des fonds d'un exercice à l'autre, une approche à deux étapes pour accélérer le traitement des petites demandes, ainsi que de meilleurs outils en ligne pour faciliter les soumissions et les demandes.

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5.3.3 Quelles mesures ont été prises pour assurer l'uniformité de l'exécution du programme d'un bout à l'autre du pays? Ces mesures ont-elles permis une exécution uniforme?

Conclusion :

Des mesures ont été prises pour uniformiser l'exécution du programme. Le niveau de communication entre les deux organisations responsables de l'exécution du PICTV s'est amélioré, les bulletins d'interprétation ont été élaborés conjointement et les modalités ont été uniformisées. Quelques écarts administratifs ont néanmoins persisté entre DEC et IC, notamment en ce qui concerne le processus d'approbation, qui exigeait l'approbation du ministre pour les contributions non remboursables à DEC.

Constatations :

À la suite de l'évaluation formative, l'information recueillie au cours des entrevues a permis de constater que le dialogue entre IC et DEC s'était intensifié. Un protocole d'entente a été préparé pour harmoniser certains points liés au financement des projets, aux conditions du programme et aux critères d'admissibilité. Les bulletins d'interprétation ont été élaborés conjointement. Des réunions et des conversations téléphoniques ont eu lieu régulièrement entre IC et DEC. Depuis son bureau de Drummondville et avec l'aide d'un conseiller spécialisé dans le PICTV, DEC a géré les dix régions ayant présenté le moins de demandes dans le cadre du PICTV. Les modalités élaborées pour CANtex II sont les mêmes que celles entre IC et DEC. IC a centralisé le processus de traitement des demandes afin d'accroître l'uniformité. Parallèlement, à DEC toutes les demandes de financement présentées dans le cadre du PICTV ont été examinées par un seul gestionnaire avant d'être transférées à l'échelle ministérielle. Les agents du programme ont remarqué que l'uniformité s'était améliorée à la suite des discussions qui ont eu lieu une fois les résultats de l'évaluation formative portés à l'attention des responsables de la gestion du programme des deux organisations.

Les six études de cas ont révélé des différences entre les demandes du Québec et celles de l'Ontario. Au Québec, les cas étaient gérés par un généraliste qui avait été affecté à un territoire précis et qui s'occupait de tous les programmes de DEC pour cette région. Dans le reste du Canada, les demandes étaient traitées par le personnel d'IC responsable du PICTV. Grâce aux bonnes communications entre le personnel du PICTV à IC et le coordonnateur du programme à DEC, les répercussions ont été moindres et les six cas ont tous fait état du fait que le personnel était compétent.

6.0 Conclusions

D'importantes conclusions ont été tirées au cours de l'évaluation. Elles sont résumées ci-dessous, par point d'évaluation :

Bien-fondé / pertinence

Le PICTV est conforme aux priorités du Ministère et du gouvernement fédéral. L'intervention du gouvernement fédéral était justifiée en raison des pressions du marché alors exercées sur les secteurs au moment du lancement du programme. Les bénéficiaires du fonds affirment que la plupart des projets n'auraient pu être réalisés sans l'aide du PICTV. Quelques programmes complémentaires sont en place à l'échelle fédérale et dans quelques provinces. Toutefois, aucun chevauchement n'a été signalé et les modalités de ces programmes empêchaient toute double comptabilisation des dépenses. L'industrie aimerait qu'il y ait une approche fédérale coordonnée pour aider les secteurs du vêtement et du textile lorsque le PICTV arrivera à échéance.

Rendement : efficacité

La plupart des objectifs du PICTV ont largement été atteints, alors que d'autres l'ont été partiellement. Si les volumes de production et la plupart des indicateurs économiques des secteurs ont diminué, le programme a toutefois permis de cibler de nouveaux marchés, de promouvoir les compétences de l'industrie canadienne à l'étranger, d'accroître le coût-efficacité, de promouvoir les pratiques exemplaires et d'élaborer des mécanismes pour atténuer les répercussions de la libéralisation des échanges sur le secteur. Un des objectifs qui n'a pas vraiment été atteint est celui d'aider le secteur à accéder à du capital provenant de sources non gouvernementales. Cet objectif a toutefois été jugé moins important que les autres. Le programme a atteint les objectifs qui comptaient le plus pour sa clientèle. Aucun résultat imprévu n'a été relevé.

Les secteurs du vêtement et du textile ont été largement restructurés par suite de la libéralisation des échanges et d'une compétition des coûts à l'échelle internationale, des changements qui avaient d'ailleurs été prévus au moment de la création du PICTV. Même si ces changements avaient été prévus en grande partie, les deux secteurs ont dû s'adapter aux nouvelles réalités du marché. Ils ont également affirmé avoir besoin d'aide supplémentaire pour réaliser leurs activités axées sur leurs priorités stratégiques. Soulignons que le secteur du textile a élaboré une vision et un plan pour l'avenir dans sa « Carte routière technologique de l'industrie canadienne des textiles ». Ce document comprend une série d'activités pour lesquelles le secteur aura besoin d'aide s'il veut les réaliser. L'industrie du vêtement a défini un certain nombre de priorités, notamment en ce qui concerne les normes et la sécurité des produits, le respect de la réglementation et son besoin soutenu d'avoir une stratégie intégrée de marketing.

Rendement : efficacité et économie

Le PICTV a été mis en œuvre de façon rentable. Le ratio des coûts administratifs était légèrement en deçà du ratio approuvé dans le document original du programme. Les bénéficiaires du fonds se sont dits très satisfaits; ils ont fait savoir que le processus de demande et d'établissement de rapport était simple, que les modalités étaient claires et que le niveau d'effort administratif requis était approprié.

Des mesures ont été prises pour uniformiser l'exécution du programme d'un bout à l'autre du pays. Quelques écarts ont néanmoins persisté entre DEC et IC, notamment en ce qui concerne le processus d'approbation des demandes de contributions non remboursables.

Graphique 1

Le Graphique 1 présente les principaux indicateurs économiques de l'industrie du textile pour la période de 2004 à 2008.
  2004 2005 2006 2007 2008
MIA 9 697,7 9 273,5 8 238,9 7 929,1 7 451,7
Expéditions 7 129,3 6 724,7 5 717,5 5 384,8 4 719,1
PIB 2 731,2 2 510,7 2 113,7 2 038,4 1 825,6
Importations 5 692,5 5 493,5 5 185,8 4 967,7 4 758,1
Exportations 3 124,1 2 944,7 2 664,4 2 423,5 2 025,6
Emplois (milliers) 44,7 37,5 32,1 32,7 24,3

MIA : marché intérieur apparent, PIB : produit intérieur brut

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Graphique 2

Le Graphique 2 présente les principaux indicateurs économiques de l'industrie du vêtement pour la période de 2004 à 2008.
  2004 2005 2006 2007 2008
MIA 10 182,0 10 065,5 10 450,0 10 517,0 10 302,5
Expéditions 6 241,1 5 289,6 4 981,0 4 325,4 3 288,0
PIB 2 906,0 2 549,0 2 358,0 2 095,0 1 622,8
Importations 6 084,4 6 509,0 6 976,9 7 391,6 7 910,3
Exportations 2 143,5 1 733,1 1 508,0 1 200,0 895,8
Emplois (milliers) 82,2 67,3 65,0 56,2 44,4

MIA : marché intérieur apparent, PIB : produit intérieur brut

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Graphique 3

Le Graphique 3 présente la répartition des projets par province.

  • 46% des projets sont réalisés au Québec
  • 46% des projets sont réalisés en Ontario
  • 4% des projets sont réalisés en Colombie-Britannique
  • 2% des projets sont réalisés au Manitoba
  • 1% des projets sont réalisés en Nouvelle-Écosse

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Graphique 4

Le Graphique 4 représente la répartition des projets par catégorie.

  • Productivité 40% des projets
  • Pratiques exemplaires novatrices 31% des projets
  • Valorisation de l'image de marque et marketing 16% des projets
  • Transformation 5% des projets
  • Analyse du secteur et du marché 4% des projets
  • Commerce électronique 4% des projets
  • Accès au capital de sources non gouvernementales 0% des projets

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Graphique 5

Le Graphique 5a représente la répartition des bénéficiaires par province.

  • Québec 54%
  • Ontario 36%
  • Autres provinces 10%

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Graphique 5b

Le Graphique 5b représente la répartition des répondants au sondage par province.

  • Québec 29%
  • Ontario 50%
  • Autres provinces 21%

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Graphique 6

Le Graphique 6 illustre la proportion de répondants qui auraient pu réaliser leur projet sans les fonds du PICTV (n=60).

  • Très improbable 27%
  • Improbable 49%
  • Ni probable ni improbable 17%
  • Très probable 2%
  • Probable 5%

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Graphique 7

Le Graphique 7 présente le nombre d'entreprises en activités de 2002 à 2008 par industrie. (Lire le tableau ci-dessous)
Industrie 2002 2003 2004 2005 2006 2007* 2008
Textile 1 801 1 764 1 654 1 595 1 506 1 438 1 383
Vêtement 3 323 3 252 2 852 2 631 2 407 2 227 2 055

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Graphique 8

Le Graphique 8 représente les dépenses en immobilisations ainsi que les dépenses en recherche et développement, par entreprise, dans le secteur du textile de 2002 à 2008.
  2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Recherche et développement $26 641 $29 618 $34 394 $34 199 $35 534 $33 544 $35 268
Dépenses en immobilisations et réparations $157 190 $199 830 $148 609 $164 075 $144 223 $123 992  

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Graphique 9

Le Graphique 9 représente les dépenses en immobilisations ainsi que les dépenses en recherche et développement, par entreprise, dans le secteur du vêtement de 2002 à 2008.
  2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Recherche et développement $5 214 $7 455 $9 961 $10 430 $10 710 $12 242 $12 753
Dépenses en immobilisations et réparations $40 174 $39 145 $40 778 $32 953 $32 862 $41 041  

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Graphique 10

Le Graphique 10 représente le pourcentage de répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif en matière d'investissement pour s'adapter au nouveau marché (n=56).

  • Entièrement atteint 39%
  • Atteint 36%
  • Partiellement atteint 23%
  • Pas atteint 2%

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Graphique 11

Le Graphique 11 représente le pourcentage de répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif en matière d'accès au capital provenant de sources non gouvernementales (n=52).

  • Entièrement atteint 10%
  • Atteint 19%
  • Partiellement atteint 42%
  • Pas atteint 29%

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Graphique 12

Le Graphique 12 représente le pourcentage de répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'augmenter la connaissance des opportunités du marché (n=50).

  • Entièrement atteint 20%
  • Atteint 38%
  • Partiellement atteint 28%
  • Pas atteint 14%

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Graphique 13

Le Graphique 13 représente le pourcentage de répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif de mieux faire connaître les capacités des fabricants canadiens (n=51).

  • Entièrement atteint 12%
  • Atteint 47%
  • Partiellement atteint 29%
  • Pas atteint 12%

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Graphique 14

Le Graphique 14 présente la productivité du travail selon les secteurs pour la période de 2002 à 2008.
Secteur 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Fabrication 94,7 95,1 98,8 102,1 102,7 105,4 104,9
Textile 66,9 61,7 61,1 66,9 65,9 62,4 75,1
Vêtement 37,7 36,2 35,4 37,9 36,3 37,3 36,6

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Graphique 15

Le Graphique 15 représente le pourcentage de répondants qui estiment que leur projet du PICT a atteint l'objectif d'accroître la productivité et la compétitivité des coûts (n=59)

  • Entièrement atteint 41%
  • Atteint 43%
  • Partiellement atteint 14%
  • Pas atteint 2%

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Graphique 16

Le Graphique 16 représente le pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'accroître l'utilisation des « pratiques exemplaires » (n=55)

  • Entièrement atteint 38%
  • Atteint 44%
  • Partiellement atteint 18%

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Graphique 17

Le Graphique 17 illustre la proportion de répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'atténuer les répercussions de l'augmentation de la concurrence (n=55).

  • Entièrement atteint 29%
  • Atteint 29%
  • Partiellement atteint 38%
  • Pas atteint 4%

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Graphique 18

Le Graphique 18 présente le pourcentage des répondants qui estiment que leur projet du PICTV a atteint l'objectif d'accroître leur compétitivité internationale (n=56).

  • Entièrement atteint 32%
  • Atteint 34%
  • Partiellement atteint 29%
  • Pas atteint 5%

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